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Quotidiennement, les magasins doivent gérer les ruptures de stock. Si l’on peut considérer qu’il s’agit d’un bon problème à gérer, une rupture de stock représente également un manque à gagner. Avec l’émergence du e-commerce et des services de drive, on aurait pu penser que les problèmes de rupture de stock disparaîtraient, mais toujours est-il que même les enseignes de la grande distribution doivent gérer, sur leurs sites en ligne et sur leur service drive, l’indisponibilité de produits.
Plusieurs études montrent qu’il manque en moyenne dans un magasin de type hyper ou supermarché près de 10% des références produit. Ce taux grimpe à 20% pour l’alimentaire surgelé. Le manque à gagner serait estimé à 4Milliards d’euros en France. Et les conséquences indirectes sont nombreuses : face à l’absence d’un produit en magasin, un consommateur va généralement s’orienter sur une marque concurrente voire un produit de substitution. Et lorsque l’on sait que le coût d’acquisition d’un nouveau client est 4x supérieur au coût du maintien…
Mais d’où viennent les ruptures ? d’autant que les produits absents des rayons sont généralement disponibles dans un camion, sur un quai ou dans un entrepôt…
Une étude belge a ainsi calculé que pour les produits à marques de distributeur ou MDD, 70% des ruptures étaient imputables à une rupture de stock des emballages. Cela se comprend dès lors que l’on sait que les emballages sont généralement la propriété du distributeur, qu’ils viennent de très loin par bateau, et qu’ils sont commandés au mieux tous les 6 mois.
Nous aurions pu penser qu’avec les services d’achat en ligne ce problème de rupture de stock aurait pu disparaître… Mais non, les sites drive continuent de reproduire, en ligne, leurs problèmes physiques.
Mais pourquoi ? simplement parce que les drives sont :
- soit adossés à une entrepôt physique (drive solo)
– soit adossés à un magasin (drive accolé)
Aussi lorsque vous passez une commande drive, vous commencez généralement par choisir l’emplacement du magasin. C’est donc le stock disponible à cette adresse qui vous est proposé. Les interfaces drive en ligne sont donc dépendantes de la réalité physique des entrepôts et/ou des magasins.
Ce problème peut être éclairé au travers de la théorie des coûts de transaction. Ce concept, introduit par Ronald H. Coase (dans l’article La Nature de la Firme, 1937) puis démocratisé par Oliver Williamson, identifie que chaque transaction économique unitaire conduit à des coûts associés :
- à la recherche de l’information
– à la négociation
– à l’exécution.
Pour économiser les coûts de transaction, un acteur va donc tenter de grouper les volumes d’achat et de définir un tarif négocié pour une année complète. A l’autre extrême, ces mêmes coûts de transaction expliquent que parfois un acteur va préférer continuer de travailler avec un fournisseur plus onéreux et/ou moins performant plutôt que de relancer une procédure complexe de changement (cf les récentes loi visant à simplifier les procédures de mobilités entre banques, assurances et/ou opérateurs télécoms).
C’est également sur la base de ces coûts de transaction que se sont développés les échanges de données informatique (EDI) notamment pilotés par les ERP (ou Entreprise Ressource Planning, en français Progiciel de Gestion Intégré (PGE)) dont les objectifs sont d’automatiser les passages de commandes et les confirmations d’expédition.
Oui, mais non. Enfin un peu, mais pas totalement. Car si votre système d’information (ERP) connait parfaitement ce qui se passe à l’intérieur de votre entreprise depuis les achats de matières jusqu’à l’expédition des produits finis, il ne connait que très rarement ce qui se passe chez le fournisseur, ni les niveaux de stock dans les entrepôts déportés. Et il ne connait pas non plus les prévisions d’achat chez le client.
Il est donc nécessaire d’apporter au niveau inter-entreprise des standards de communication permettant d’anticiper ces ruptures. Et, pour reprendre le cas de nos produits MDD qui sont en rupture d’étiquette, de descendre, le plus tôt possible, vers le magasin une information d’indisponibilité du produit. Ainsi moins de risque d’être en rupture de stock.
Simon Le Bayon
Docteur en sociologie, Simon accompagne les entreprises dans la définition et la mise ne œuvre de leur stratégie digitale depuis 10 ans. Passionné par les nouveaux comportements des consommateurs, notamment dans les secteurs agroalimentaires et de l'industrie, Simon a développé une expertise dans le marketing auprès d'agences spécialisées. Simon intervient chez Isatech en tant que Consultant en transition Numérique.
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