Notre client Méchinaud revient sur le déploiement du lot 2 de son logiciel ERP et nous explique comment la gestion de sa supply chain et de sa production ont été optimisées grâce à Microsoft Dynamics AX et l’expertise d’Isatech.
Jean PHILIPPE | Directeur commercial & logistique – A l’origine du projet nous travaillions avec Microsoft Dynamics AX 2009. Nous étions restés jusque-là sur le déploiement du lot 1, c’est-à-dire la partie réception, préparation et logistique. Mais nous avions également besoin d’intégrer toute la partie traçabilité, la gestion des stocks et la gestion des coûts. Il est donc apparu nécessaire de migrer vers Dynamics AX 2012 dans un premier temps, à l’état de déploiement de notre première version, avant d’implémenter le lot 2.
Pascal MECHINAUD | Directeur de production – Ce que l’on attendait du périmètre du lot 2 et qui a été mis en place, c’est une gestion par lot de la traçabilité. La marchandise arrive chez Méchinaud sur des palettes composées de différents lots. Nous voulions donc absolument différencier ces différents lots grâce à une traçabilité depuis la planche du producteur jusqu’à nos clients finaux, en passant par les différentes étapes de production et de vente. Le lot 2 concernait aussi la gestion des stocks, organisée par lot également, où là les objectifs étaient de savoir ce que l’on a tiré par lot, avoir la rentabilité de chaque lot et savoir comment les producteurs travaillent. Cela nous permet aujourd’hui d’affiner le rendement de chaque producteur et la qualité des produits de chaque producteur.
PM – Il y a vraiment une attente des clients autour de la qualité, c’est la tendance actuelle. Ils cherchent à savoir d’où viennent les produits pour se rassurer. C’est donc pour nous très vendeur d’aller chez un client et de pouvoir lui dire en trois clics, de quel pays vient le produit, de chez quel producteur et dans quelle planche il a été découpé. Je pense que c’est très rassurant pour le consommateur.
JP – Sur la partie logistique, le périmètre du lot 2 est simple. C’est bien sûr la mise en place de la gestion des stocks disponibles projetés, c’est-à-dire qu’à chaque instant, en fonction du cadencement des départs clients, du cadencement des arrivées produits, le système d’information nous donne le stock disponible au moment de la préparation du client sur lequel nous sommes. Cet élément était très important pour nous. Et puis il y a également la préparation au niveau du flashage par des terminaux mobiles, qui nous permettent au niveau de la préparation, d’acquérir la traçabilité, le numéro de lot et les origines des produits préparés.
JP – Lorsque nous avons développé le module WMS d’AX nous avons évidemment réfléchi à adapter les développements à nos besoins. Les terminaux mobiles sont donc paramétrés pour s’adapter à nos problématiques. Mais derrière nous avons également adapté nos méthodologies de travail sur l’adaptation du picking par exemple. Nous l’avons repensé pour qu’il soit plus naturel à flasher et nous avons mis en place des rackings qui nous permettent de dédoubler nos emplacements et nos faces, de manière à avoir accès à chaque picking au niveau du flashage.
JP – Les terminaux mobiles sont des outils assez simples d’utilisation, donc après des formations initiales qui ont été réalisées en interne, la prise en main a été assez rapide et les équipiers et les équipières se les ont appropriés très facilement.
PM – On a le pointage temps, la déclaration de prélèvement, la déclaration de quantité produite, et juste avec ces trois petites fenêtres on va réussir à déclarer nos lots et à avoir le rendement sur chaque lot. Nous avons des gros pics de production notamment l’été et durant les fêtes de fin d’année, avec beaucoup de saisonniers qui rejoignent l’entreprise. Il nous fallait donc quelque chose de simple, facile à utiliser pour ces personnes. Ils ont donc juste une déclaration de temps, en appuyant sur une fenêtre pour mettre leur code et directement rentrer dans l’ordre de fabrication du produit.
Après ce qu’il faut leur faire comprendre c’est à quoi ça sert. C’est très important pour ces personnes de savoir pourquoi elles font ça, pourquoi elles vont déclarer leurs temps, pourquoi elles vont rentrer une quantité de produits au prélèvement, pourquoi elles vont déclarer une quantité produite. Derrière ces actions, cela va nous amener à établir des coûts, notamment un coût standard de nos produits. Pour que celui-ci ne soit pas faussé, il faut vraiment que tous les éléments soient en corrélation.
PM – Cela nous a permis de vraiment structurer nos process, c’est la première chose. Deuxièmement, cela nous permet de bien connaître le coût de revient de nos produits et de l’affiner, c’est très important. La troisième chose c’est la traçabilité qui est très facilement accessible. Et puis quatrièmement nous avons une gestion des stocks beaucoup plus fine.
Aujourd’hui nous n’utilisons plus nos anciens tableaux Excel, nous sommes passés sur des tableaux adaptés qui sont tirés directement des ordres de fabrication que nous lançons. Ces ordres de fabrication sont rapatriés sur les tableaux et nous avons ainsi nos stocks projetés en direct.
Nous travaillons en flux vraiment tendus, quasiment à la commande, c’est-à-dire qu’au fur et à mesure que les commandes tombent, nous lançons des ordres de fabrication. Au départ nous trouvions ça peut-être un petit peu « lourd » mais ça a été bien adapté, bien mis en œuvre et c’est vrai que la flexibilité dont nous bénéficions aujourd’hui, résulte vraiment de la solution que nous avons mise en place.
JP – On se rend déjà compte que sur la gestion des litiges et sur toutes les gammes qui sont déployés dans WMS (lot 2), que nous avons sur nos bons de livraison l’ensemble de la traçabilité qui est imprimé, l’origine, le numéro de lot, voire le code EAN13 GS1. Il est dès lors beaucoup plus simple pour les clients de nous donner les informations nécessaires à nos recherches en interne. Ce n’est peut-être pas décisif mais en tout cas c’est un argument non négligeable auprès de clients.
Aujourd’hui nous avons une vingtaine de terminaux mobiles qui sont utilisés sur la partie logistique. Ces terminaux mobiles nous ont bien sûr permis de sécuriser la prise de données et d’informations directement au niveau du picking. Ils nous permettent également de gagner du temps en fin de préparation puisque avant, tout se faisait sur base de papier : correction de la part du préparateur, responsable routeur en fin de préparation qui devait aller modifier les informations d’origine, de poids, etc., dans le système. Aujourd’hui, puisque nous réduisons le nombre de saisies manuelles, nous sécurisons la transmission d’informations.
JP – Aujourd’hui il nous reste à déployer des fonctionnalités pour répondre à leurs besoins, en termes d’échanges EDI, le module n’est pas encore totalement développé chez nous, nous travaillons sur PDF certifiés. Et puis sinon, là c’est très égoïstement pour mes besoins personnels, toute la partie BI, les cubes, nous les attendons et je sais que ça m’apportera de la précision et de la réactivité.
PM – Aujourd’hui 80% de nos lignes sont équipées, nous l’avons fait par phases, en les développant ligne par ligne, en bon père de famille pour essayer de ne pas avoir d’accrocs. Et l’objectif c’est de passer à 100% dans les 3 mois, nous aurons ainsi réussi à développer l’ensemble de la production en une dizaine de mois.
JP – Tout au long du déploiement et du développement du module WMS d’AX, les consultants d’isatech que ce soit logistique, production, nous ont accompagné avec, il faut le dire, un bon niveau d’écoute, une belle réactivité et une prise en compte de nos demandes.
Antoine D’OLCE | Président – La collaboration avec Isatech et sa solution Dynamics AX dédiée à l’agroalimentaire nous permis de réussir notre plan d’amélioration continu. Nous ne comptons pas en rester là bien entendu, d’autres projets sont à venir, l’EDI, le décisionnel et le CRM bien sûr.